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Ce que la crise pandémique pourrait apporter à nos mobilités

Jean-Baptiste Chesneau
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1/5/2020
bénéfices crise mobilité

Avant la crise, quelques signaux encore faibles montraient un changement de paradigme dans notre pratique de la mobilité : moins de déplacements en voitures, plus de vélo, de marche à pied… et de notre approche du travail avec l’essor des espaces coworking et du télétravail. Une tendance de fond qui s’observe dans tous les territoires, toutes les couches de la population et qui n’est plus l’apanage de quelques bobos en quête de réflexions existentielles. En témoignent un usage de la voiture en baisse de 5% en Ile-de-France et des initiatives prometteuses comme “Rezo Pouce” pour se passer de l’automobile en zones rurales.


Les déterminants au changement sont nombreux :


Covid19, accélérateur du changement

Vers une nouvelle organisation du travail

La crise pandémique a eu comme principal effet la mise en place de politiques publiques jamais vues en temps de paix. Du jour au lendemain, la majorité des français se sont vus littéralement enfermés chez eux avec pour mission de poursuivre l’activité de leur entreprise. Certes près de 9 millions de personnes sont aujourd’hui en chômage partiel, mais on en compte quasiment 8 millions en télétravail ! Soit près d’1/3 des actifs. Un chiffre pharamineux qui ne sera pas sans conséquence au sortir de la crise. Difficile d’imaginer en effet un retour au travail sans de nouvelles aspirations… Car malgré les difficultés du moment : cours à donner aux enfants, climat anxiogène et sorties limitées, beaucoup d’entre eux ont pu mesurer les atouts du travail à domicile : gain de temps, stress des transports évacué, baisse des dépenses liées au déplacements, repas, services à la personne, …

Une tendance confirmée par l’étude menée par Deskéo qui montre que près de 60% d’entre eux veulent continuer de travailler à distance après la crise



"Quasiment 8 millions en télétravail ! … Difficile d’imaginer en effet un retour au travail sans de nouvelles aspirations…"

Du côté des dirigeants dont l’activité est compatible avec le télétravail, c’est aussi une révolution que beaucoup d’entre eux ont réussi au pas de charge et avec les moyens du bord mais qui leur a permis de poursuivre autant que possible leur activité. Pour les autres, celles qui n’avaient pas mis en place un minimum d’infrastructures pour assurer le travail à distance, la production est simplement… à l’arrêt ! Et si cette expérience confirme les précédentes études sur les gains de productivité et la baisse de l’absentéisme lié au télétravail, il est alors très probable que les salariés ne soient pas les seuls à vouloir aborder ce sujet après le confinement.


Une crise qui pourrait bousculer nos mobilités…

Mais le confinement aura eu aussi un autre effet, celui de voir la ville sous un autre jour avec un air largement dépollué, des rues silencieuses et en conséquences une nature qui “reprend ses droits”. Une expérience efficace pour mesurer notre empreinte collective et qui donnera peut-être un coup de grâce à ce qui restait de la popularité de la voiture. Mais ce n’est pas tout, car le déconfinement devrait poursuivre le mouvement d’accélération de l’usage du vélo lancé par les grèves de décembre. Pour limiter une diffusion trop rapide du Covid19, les autorités ont récemment prévus de dédier un certain nombre d’axes routiers aux vélos.



... et notre altruisme

Le blocage des économies de plus de la moitié de la population mondiale, des centaines voir des milliers de milliards de dollars injectés par chaque pays pour endiguer la crise sont le reflet d’une montée en flèche de la valeur que nous accordons à la vie humaine. Or, le respect du confinement, des gestes barrières et désormais du port du masque révèlent notre souhait de se protéger … et de protéger les autres. Si cette forme d’altruisme perdure, espérons qu’elle soit élargie demain à l’environnement et à nos décisions en terme de mobilité car, ne l’oublions pas, la pollution de l’air tue 67 000 personnes chaque année en France.

Des initiatives à poursuivre…

Cette crise est par conséquent l’occasion unique de “faire un point” sur notre mobilité et constitue une forme d’espoir pour la suite. Reste que celle-ci demeure très dépendante des choix réalisés au niveau :

Changer durablement la mobilité implique donc le concours de chaque acteur ainsi qu’un dialogue et une collaboration renforcée entre tous.

"Changer durablement la mobilité implique donc le concours de chaque acteur ainsi qu’un dialogue et une collaboration renforcée"

Or cette crise a permis de voir que des initiatives inédites comme le réemploi des masques Décathlon, la production de respirateurs par l’industrie automobile ou le développement de masques réutilisables. Ces dernières sont devenues subitement possibles grâce à des coopérations efficaces entre particuliers, entreprises et Etat/collectivités. Espérons que ces initiatives perdureront dans le futur pour une mobilité en phase avec notre environnement et nos aspirations.


… avec des outils adaptés

Pour arriver à des coopérations de qualité, il importe de disposer d’outils d’aide à la décision adaptés. Aujourd’hui cette logique de collaboration est le ciment de la plateforme Mobiviz.

Dans cet optique, Maplab accompagne les entreprises pour réinventer la mobilité des collaborateurs à travers des outils développés pour éclairer et faciliter les échanges des dirigeants et des salariés. Un outil pensé pour réinventer la mobilité des salariés où l’aide à la décision des dirigeants va de pair avec l’implication des collaborateurs.

"Aujourd’hui cette logique de collaboration est le ciment de la plateforme Mobiviz … Un outil pensé pour réinventer la mobilité des salariés."